« Je suis aussi allée hier soir au Fringe Festival, alors je me suis promenée d’une salle à l’autre, j’ai fait un petit itinéraire au cours de la soirée. Alors j’ai vu à la fois une mime de Bretagne, un duo théâtral montréalais qui propose une composition absolument oppressante dans un microscopique restaurant. Et pour terminer la soirée Die Roten Punke ou quelque chose comme ça qui veut dire "les points rouges", c’est un duo musical allemand complètement déchaîné qui font une espèce de parodie musicale des White Stripes (...) Je vais vous présenter des extraits sonores de cette soirée pour vous donner un aperçu (...) »

 

Intro musical Die Roten Punke puis

« (...) Le Festival Fringe qui célèbre cette année ses dix-huit ans. Cette grande manifestation bilingue, dans le cas de Montréal, de la culture indépendante envahit à chaque année Montréal. Des dizaines de lieux sont mis à contribution, des lieux souvent inusités, donc pour présenter des spectacles tout aussi étranges. On a pu l’entendre un petit peu en introduction, donc cette année le Fringe 2008, c’est près de 700 représentations, 90 troupes, 17 salles qui souvent n’en sont pas, i.e. des salles de spectacles qui en fait sont des restaurants ou encore il y a une cour privé qui est mise à contribution aussi en face du Parc Jeanne-Mance pour donner un spectacle. Le principe du Fringe : les compagnies sont pigés au hasard, donc il n’y a pas de direction artistique, y a pas de choix, donc tout peut arriver. Je vous raconte rapidement mon parcours d’hier soir. Je suis d’abord allé voir Tous les matins qui chantent de la troupe A pied de nez (isic) qui vient de Bretagne à la salle communautaire portugaise rue Rachel, un mélange de mime et de poésie, c’est une femme clown qui est à la recherche de l’amour avec peu de mots. Elle va trouver un gant et avec cet accessoire-là elle va raconter toutes les étapes d’une relation amoureuse, c’est vraiment fascinant. Ensuite, je suis allée voir The Bee Keeper (...) » [puis extraits sonores – « moi moi je toi tu je... » ] « (...) C’est vraiment le festival de l’inattendu, on peut trouver de tout. D’ailleurs parlant d’inattendu pendant la pause resto entre 2 spectacles j’ai rencontré Marie-Laure Cloarec qui est en fait la mime bretonne du début de ma soirée, je l’ai reconnue malgré qu’elle avait enlevé son maquillage et sa perruque. Je l’ai vu dans un restaurant et j’ai fait une petite entrevue avec elle. Je lui ai demandé quelles étaient ses impressions, elle qui se retrouve de l’autre côté de la barrière qui participe au Fringe en tant qu’artiste, c’est la première fois qu’elle participe à un festival comme celui-là, c’est pas la première fois qu’elle vient à Montréal, mais on l’écoute nous parler de son expérience d’artiste au Fringe Festival (...) »  « C’est une expérience chaotique et géniale parce qu’il faut se cadrer à des conditions qui nous sont données, des règles, c’est pas une rigidité en soi, c’est les règles du jeu qui sont données avec un esprit égalitaire voilà. C’est à dire que les formes doivent être les plus légères possibles donc avec le minimum de dispositifs techniques et pour imposer aux compagnies ce cadre-là, c’est vrai que la limite de temps est une bonne technique, voilà un quart d’heure d’installation, un quart d’heure de démontage, voilà.  Et puis, eh ben voilà ça nous offre aussi la possibilité de jouer devant des publics assez divers puisque la programmation du Fringe est quand même, par définition, éclectique. »  « (...) Voilà c’était Marie-Laure Cloarec, participante au Fringe cette année. Tous les spectacles dont je vous ai parlé aujourd’hui se poursuivent jusqu’au 22, jusqu’à la fin du festival, mais surtout allez sur le site du Fringe Festival. C’est vraiment un festival de son époque qui utilise toutes les ressources d’Internet, alors y a une section Buzz Net, les gens peuvent s’enregistrer, enregistrer leurs commentaires, faire partager avec les autres personnes qui visitent. Il y a des références (...) »