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Compagnie "A vue de Nez"
Marie-Laure CLOAREC
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Depuis sa création en 2000,
la compagnie creuse
les questions de la nature,
de la femme, de l’engagement et
nous livre ses hypothèses poétiques.
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52, rue du 10 ème d'Artillerie
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Photos : Thierry Lafontaine - 06.25.59.34.70.
Design Graphic : TAM-TAM - 06.26.06.93.11.
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Dernière mise à jour : 11 Juillet 2009
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Mardi 26 mai 2009
Emission La Tête Dans l'Oreiller de 08h à 09h
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Emission animée par Jonathan Lieffroy proposant une longue interview de 20 minutes dans le cadre des représentations du spectacle "Tous les matins qui chantent" à Rennes.
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Verbatim :
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Jonathan :
Je vous l'annonçais tout à l'heure on a parfois vite fait de résumer un clown à un gros nez rouge et deux traits sous les yeux comme le dit la petite chanson, mais ça peut être également autre chose la preuve aujourd'hui avec Marie-Laure Cloarec de la compagnie "A vue de nez" qui jouera les 28, 29 et 30 mai à Guy Ropartz "Tous les matins qui chantent".
Marie-Laure – Olivier - Laetitia
Jonathan :
Egalement avec nous Olivier et Laetitia qui accompagnent Marie-Laure aujourd'hui.
Alors, pour commencer, tout simplement, moi je résumais le clown à la petite chanson, mais on va revenir aux fondamentaux : qu'est ce que c'est vraiment qu'un clown ?
Marie-Laure
Jonathan :
Marie-Laure :
Voila c'est ça... en fait c'est un petit peu la définition qu'on souhaite lui donner avec certaines choses quand même, des fondamentaux on va dire... voila... un personnage qui joue avec le public... tiens.
Jonathan :
Marie-Laure :
Jonathan :
C'est surtout un échange entre le clown et le public.
Marie-Laure :
Oui il y a ça et puis il y a aussi ce regard un peu particulier sur... ben sur le monde ; alors on va parler de naïveté mais... ça pourrait être un peu plus élaboré que ça.
Jonathan :
Alors pourquoi on a tendance à résumer ça au nez rouge, aux grandes chaussures, au nœud papillon, à la fleur qui envoi de l'eau...
Marie-Laure :
Parce que c'est l'histoire, c'est normal ; ça fait parti du cheminement de l'histoire du clown, qui est un cheminement qui n'est pas si vieux que ça. C'est vrai que maintenant il y a de nouvelles formes au niveau de ce petit personnage et... on découvre nous même en travaillant ce personnage pour ce spectacle là : il y a eu 3 ans de cheminement, 3 ans de piétinage, et puis d'essais, de recommences et de ratages...
Jonathan :
Le clown a quitté la piste du cirque donc ?
Marie-Laure :
Voila ; il n'a pas toujours été sur la piste du cirque puisque si on se réfère à son histoire, il viens aussi des saltimbanques et c'est à un moment donné au IXXème qu'il a intégré les pistes du cirque, qu'il c'est épanoui et qu'il a pris ce fameux nez rouge... pas encore tout de suite d'ailleurs, mais voila, qu'il a commencé à vraiment poser ses premières cartes tel qu'on le connaît aujourd'hui... et... voila... maintenant... qu'est ce que j'allais dire ? Je ne sais plus...
Jonathan :
On va enchaîner justement sur "Tous les matins qui chantent" ; alors première particularité de ce solo, c'est surtout basé sur le texte, sur la poésie plus que sur l'esbroufe comme on peut le voir sur les pistes de cirque
Marie-Laure :
Voila. Il ne faut pas s'attendre à de gros éclats de rire ! avec les grandes...
Olivier :
Si si si, ça rigole bien au début...
Marie-Laure :
Ha bon ? Ben oui, parce que voila en fait c'est...
Olivier :
...c'est le jeu avec le public, oui, qui au début du spectacle... ben fait beaucoup rire... voila ; c'est vrai que c'est surprenant ; moi au début quand j'ai pris la régie, c'est vrai que j'étais concentré puis à force de la regarder ben j'étais mort de rire derrière ma régie ; je me disais non non faut pas rigoler, faut pas rigoler.
Marie-Laure :
En fait c'est le clown qui est sérieux et qui raconte son histoire sérieuse au micro mais en fait voila le public y dit que ça fait marrer ; bon d'accord...
Jonathan :
Alors ces textes, qu'est ce que c'est que ces textes poétiques ?
Marie-Laure :
Oui, et ben voila... en fait moi j'avais une petite envie : j'ai fais de la rue, du cabaret, du théâtre avec le clown et j'avais envie de l'emmener un petit peu ailleurs et puis je me suis dit tiens, ça serait pas mal de lui faire porter des textes de poésie mais pas forcément des textes de poésie...
Jonathan :
...Pas du Maurice Careme ou ...
Marie-Laure :
...Voila et puis pas forcément de la blague poétique aussi, ça aurait pu être ça... et voila, j'ai un goût personnel pour ça et comme le clown et moi-même on ne fait qu'un dans la même peau le soir je me suis dit...
Jonathan :
Les auditeurs... on n'a pas encore de Webcam dans le studio mais quand Marie-Laure fait le clown, prends sa voix de clown, elle louche sur le micro et se transforme comme ça sur l'espace de 10 secondes...
Marie-Laure :
Et voila, j'ai écris un texte très dramatique pour le spectacle et je me suis dit comment je vais faire maintenant avec... et donc ce personnage est venu ; alors le problème c'est qu'au tout départ il écrasait tout le texte, le personnage, alors on l'entendait pas du tout, on n'entendait pas du tout que c'était profond et tout... et donc voila il a fallu trouver un petit cheminement où d'un coup il exprime sa sensibilité.
Jonathan :
Mais ça va peut-être même au-delà de la poésie, il y a également du mime dans ce spectacle ?
Marie-Laure :
Voila ; alors le clown c'est le poète en action a dit Monsieur Miller : un grand... je ne sais plus qui c'est d'ailleurs...
Jonathan :
Marie-Laure :
Ou de la littérature en général (arthur tu es là ?) et donc voila je... je ne sais plus encore ce que j'allais dire ; c'est désolant.
Jonathan :
On était parti sur le mime la composante mime qu'il y a dans le spectacle...
Marie-Laure :
Voila... et donc c'est la poésie des mots, du clown et du geste aussi ; non, j'aime beaucoup le geste et c'est vrai que il y a quelque chose, une parenté évidente entre le clown et le mime.
Jonathan :
Oui c'est quasiment... pas quelque chose d'obligé mais quelque chose qui coule de source ! ?
Marie-Laure :
Jonathan :
On ressent ça comme ça...
Marie-Laure :
Olivier :
C'est très proche, c'est vrai que dans le spectacle, la différence entre l'un et l'autre c'est pas... voila elle passe de l'un à l'autre très très rapidement, facilement et...
Jonathan :
Olivier :
Voila c'est très fluide... mais il n'y a pas que du mime, il y a un petit peu de marionnette aussi qu'elle fait suivre aussi dans tous ses spectacles.
Jonathan :
Mais c'est de l'art total en fait "Tous les matins qui chantent" ! ?
Marie-Laure :
Heu... oui. On traverse des trucs...
Jonathan :
J'ai l'impression oui ! Alors, deuxième grosse particularité, on va dire, c'est que ce clown est donc une femme.
Marie-Laure :
Jonathan :
On en voit pas beaucoup des femmes clown quand même dans l'imaginaire, encore une fois, du clown nez rouge grosses chaussures, c'est plutôt...
Marie-Laure :
Ha il n'y en avait pas au début... non non attends dans l'histoire il n'y en avait pas...
Jonathan :
Ah oui, c'était vraiment masculin ?
Marie-Laure :
Oui ! et d'ailleurs ça permettait aux hommes d'exprimer leur féminité c'est ça qui était beau... et c'est ça que le public appréciait beaucoup : tiens on sortait des redingotes et tout le tintouin, donc ça, ça faisait plaisir, ça libérait... parce qu'il y a que maintenant où les hommes peuvent pleurer quand même alors... avant c'était pas si simple ; mais maintenant aujourd'hui dans le clown contemporain, trêve de bêtises, il y en a énormément des femmes... voila après... connues, reconnues c'est autre chose, mais il y a beaucoup de femmes, mais comme les femmes comme moi on a pris le chemin... des traces qui étaient déjà des pas posés, voila, on c'est moqué de nous-même pour commencer ; donc voila on a fait des caricatures de notre physique... donc, voila c'est une manière de démarrer et puis moi je me suis dit tiens mais est-ce qu'on pourrait être clown et être féminine quand même sans être dans... sans jouer de ses attributs ? voila ! parce que, voila, c'est ce que les femmes font pas mal dans le clown ou alors de nier complètement sa féminité, c'est aussi quelque chose de courant c'est normal, c'est la première approche, et puis là je me suis dit tiens j'aimerais que ce personnage ne joue pas de ça... mais... et donc voila c'est plutôt une femme clown qu'un clown, voila !
Jonathan :
Il y a une vrai sensibilité différente entre l'interprétation du clown masculin et féminin ?
Marie-Laure :
Jonathan :
Au-delà des apparences et de l'histoire peut-être ? Est-ce qu'il y a vraiment une différence d'appréciation ?
Marie-Laure :
Je ne pourrai pas dire, voila parler au nom de toutes les clowns, les clownnesses, mais comme chaque clown vraiment arrive avec son propre univers, les femmes arrivent avec le leur, de là à dire qu'elle auraient comme communauté féminine une spécificité, je ne crois pas... c'est vraiment des individualités et au contraire, voila le clown c'est un terrain d'explosion de soi, des limites donc il n'y a pas forcément, ça peut-être beaucoup de masculinité qui s'exprime... comme les hommes leur féminité à travers le clown, inversement c'est aussi ça, mais ça se mélange, ça bascule, ça circule... donc voila, il n'y a pas... on ne vas pas parler d'unisexe mais d'un être qui est en jeu et qui... et on oublie je pense au bout d'un moment au fil du jeu l'identité sexuelle quoi voila... après s'il y a un... je ne sais pas... une parole derrière tout ça, évidemment la parole féminine peu s'exprimer...
Olivier :
Marie-Laure :
...Avec ce qu'elle a à dire.
Olivier :
Ton premier personnage, qui est Vidange, il est très très masculin et c'est vrai que quand elle est sur scène, on a du mal à deviner que c'est une femme... c'est très...
Marie-Laure :
Parce que j'ai travaillé sur d'autres personnages dont un personnage plutôt masculin, mais un clown un peu bouffonné, donc bossu etc... Là il n'est plus question de féminité mais c'est pour çà voyez... j'étais trop trop ailleurs, j'avais besoin de revenir à moi-même
Olivier :
Il y avait déjà de la poésie dans ce... même il avait, il était...
Jonathan :
Avec une dimension poétique oui ! ?
Olivier :
...assez noir assez sombre mais quand même très...
Marie-Laure :
Oui, je faisais appel aux grands quand même à ce moment là !
Jonathan :
Marie-Laure :
Oui : "La terre est bleu comme une orange", bon voila, j'ai fait appel à Paul... voyez... et bon après j'ai assumé que aussi je pouvais parler un peu... pour "Tous les matins qui chantent"...
Jonathan :
Alors justement "Tous les matins qui chantent", j'ai parlé, un peu comme ça d'art total pour cette pièce, il y a du mime, de la marionnette, qu'est ce qu'on pourra voir sur scène ? Est-ce qu'il y a des décors ? Est-ce qu'il y a des accessoires dans tous les sens ? Je crois qu'il y a de la vidéo projection il me semble ?
Marie-Laure :
Oui, alors je vais peut-être laisser parler le technicien, mais en gros on pourrait dire que c'est plutôt... intime, et heu.... Comment on dit déjà quand il n'y a pas grand-chose ?
Jonathan :
Marie-Laure :
Olivier :
Non c'est vrai que le décor est assez sommaire même s'il est très très difficile à mettre en place, bon c'est un écran, un tapis de sol et c'est un petit rideau, ça se résume à ça... maintenant l'univers c'était... le but c'était de l'envelopper dans de la lumière, donc on a fait appel à un vidéo projecteur, donc avec toute une conception vidéo derrière pour créer un univers visuel qui lui permette de relayer la parole et... donc voila.
Marie-Laure :
Il y a une belle création en lumière...
Olivier :
Une très belle création lumière oui !
Marie-Laure :
... vidéo là, une québécoise qui nous a fait ça qui s'appelle Brigitte Henry qui a fait vraiment un très très beau travail pour créer cet univers, pour créer la petite boite au personnage voila.
Jonathan :
Est-ce qu'il y a besoin de beaucoup d'accessoires de décor pour le clown ou il se suffit en fait à lui-même ?
Marie-Laure :
Il peut se suffire à lui-même, c'est ça qui lui fait grand peur et c'est la peur qui le fait aller, qui le fait aller et qui fait que le public bon il s'apitoie un peu quoi... donc voila... non il arrive sur... Voila il pourrait aussi... chaque clown a son envie son identité donc on pourrait arriver avec un frata de décor et que ce soit aussi génial mais... voila le clown arrive avec ce qu'il est, avec ce qu'il sait faire, avec ce qu'il ne sait pas faire surtout et... le rien, donc il invente à partir de ça, et c'est vrai que la démarche du clown c'est de faire avec ce qu'il a, avec le présent, le moment, ce regard premier sur les choses, donc le moindre... le moindre élément, le moindre... le public déjà ! Il fait avec, il s'en amuse, il tire le fil, le moindre fil là il ne lui échappe pas.
Jonathan :
Tout est source d'émerveillement pour le clown en fait ! ?
Marie-Laure :
Jonathan :
On va élargir un petit peu autour de la pièce, il y a la compagnie "A vue de nez" donc qui organise, alors qu'est ce que c'est que cette compagnie parce qu'on en entend pas souvent forcément parler dans les milieux culturels grand public va-t-on dire, qu'est-ce que c'est que cette compagnie ?
Marie-Laure :
Alors Olivier... tu tu peux parler ?
Olivier :
Marie-Laure :
Jonathan :
Allez-y aller-y tous les deux, aller !
Olivier :
Donc, la compagnie "A vue de nez" c'est une compagnie qui existe depuis 2000, donc ça fait déjà pas mal d'années ; c'est Marie-Laure qui est à l'origine de cette compagnie, donc voila... ça lui permet de faire des créations : à la base, elle a fait beaucoup de rue, il faut le savoir, avant de monter des spectacles ; donc dans la rue, moi ce que je disais c'est qu'elle avait deux personnages principaux : un personnage masculin et un personnage féminin qu'elle a après amener sur la scène. Voila.
Marie-Laure :
Oui, j'avais envie en fait justement de travailler, de revenir à un travail avec le texte et de manière sensible, donc c'est vrai qu'amener ça en rue c'est plus compliqué, il faut des moyens technique en réalité très très conséquents et voila. Du coup il y a eu un choix à un moment donné d'aller sur scène pour pouvoir aussi... créer quelque chose au niveau de l'univers visuel, quelque chose auquel je m'attache beaucoup donc...
Jonathan :
Peut-être capter un peu plus le public aussi qui dans la rue a plus de centre de diversion ?
Marie-Laure :
Voila, pour des choses intimistes, c'est vrai, ou proche, enfin dans une certaine sensibilité, c'est vrai que la rue est assez contraignante ; moi j'adore, j'ai fait, mais ce n'est pas du tout la même chose qu'on donne, enfin... la même accroche en tout cas...
Olivier :
Que tu continues à faire de toute manière...
Marie-Laure :
Que je continue à faire oui.
Olivier :
...Des déambulations... des choses comme ça... c'est vrai que la compagnie derrière est un support logistique on va dire.. ; et petit à petit au fil du temps ben il y a des gens qui viennent se greffer autour de...
Marie-Laure :
Olivier :
...Cette petite association, voila... on met la main à la pâte un petit peu, bénévolement au début et puis voila...
Marie-Laure :
Et c'est vrai que sur les créations, je ne travaille pas seule, donc il y a Olivier à la technique maintenant, Mais il y a souvent une équipe artistique étoffée... donc là il y a eu quelqu'un pour la création lumière vidéo j'en parlais, il y a eu un travail d'une metteur en scène qui s'appelle Sandrine Pitarque, qui est aussi coproductrice sur ce projet là, de la compagnie "Où l'heure est peinte",
Olivier :
Au niveau du son c'est...
Marie-Laure :
Jacques-Yves Lafontaine qui a fait la création...
Olivier :
Marie-Laure :
Jacquot, et...donc il y a...
Olivier :
Marie-Laure :
Joachim Blanchet pour la lumière...
Olivier :
C'est vrai qu'il y a plein de monde qui gravite autour qui font des passages comme Brigitte très très court... qui...
Marie-Laure :
C'est vrai que la compagnie n'est pas très connue, le siège est à Dinan en Cotes d'Armor, nous essayons d'étendre notre petit rayonnement... non on a pu jouer le spectacle à Avignon l'été dernier, ce qui nous a... ouvert et puis on a pu le rejouer en Côtes d'Armor à nouveau dans le cadre du festival des Petits Riens dernièrement à Paimpol et puis là maintenant on arrive sur Rennes et on espère pouvoir rencontrer le public Rennais... voila.
Jonathan :
Et après Rennes est-ce qu'il y aura encore une suite à ce spectacle ?
Marie-Laure :
On l'espère... maintenant on attend aussi... c'est un rendez-vous clairement aussi professionnel Rennes pour nous donc... voir si quelques programmateurs un peu... avec des soirées un peu creuses qui auraient envie de se refaire un petit matin léger... voila... pourraient venir nous voir à la salle Guy Ropartz, ça serait bien... voila ; et puis on attend encore des retours, c'est vrai que dans la suite de ce spectacle on a envie de faire une création jeune public avec ce personnage là... un poil différent parce que là c'est un spectacle plutôt... adulte... c'est une femme voila ! donc...
Olivier :
C'est adulte, mais ça a quand même été, au niveau de la création, présenté à des classes de ce2... ce2, cm1 et cm2, et c'est très très bien passé, moi c'était la première fois que j'assistais à ce spectacle là et on est étonné par les enfants, par leurs réactions, qui arrivent à capter tout l'univers visuel, l'univers sonore, ils sont attentifs à tout, même s'ils n'ont pas tout compris à la poésie, ce qui est normal parce que ben voila c'est... ils posent quand même des questions... il y avait une petite fille qui était toute petite qui... "Madame, ça veut dire quoi... ?" c'est génial quoi...
Marie-Laure :
Non j'adore... alors c'est plutôt, je remarque ce sont plutôt les petites filles qui adorent le spectacle.
Jonathan :
Marie-Laure :
C'est quand même un peu fille le spectacle...
Jonathan :
C'est peut-être pour ça oui !
Marie-Laure :
...Et qui viennent me dire très timidement de temps en temps "Madame, j'aime la poésie"
Jonathan :
Quelque chose de caché, d'enfoui...
Marie-Laure :
Non c'est vrai que ce spectacle parle de la relation à l'autre donc il y a quelque chose de l'autre... du public, l'autre l'amoureux qui est absent puisqu'elle est seule sur scène cette clowne là et donc voila, il y a quelque chose qui parle plutôt de notre solitude, de l'absence et de comment on peut faire avec ça... donc ça parle préférentiellement aux adultes, il y a beaucoup de couches, de sens qui sont destinés aux adultes, mais les enfants rentrent à fond dans...
Jonathan :
D'une manière différente ! ?
Marie-Laure :
...Voila, d'une manière différente et on est surpris de leur capacité à comprendre peut-être plus que certains adultes.
Jonathan :
A sentir plus que comprendre ! ?
Marie-Laure :
Voila ! c'est plus sentir et au final ce sens là c'est une forme de compréhension, puisque c'est ça qu'on cherche de toucher un peu au sous terrain, on cherche pas un fil évident, il n'y a pas un fil évident c'est, voila, c'est circuler dans des émotions dans des choses visuelles dans du geste... donc... il faut se laisser happer et les enfants, ils ont une grande capacité à se laisser attraper oui...
Jonathan :
Alors pour terminer, on va rappeler toutes les infos concernant ce spectacle "Tous les matins qui chantent" alors hum... Laetitia... on ne t'a pas encore entendu, ça va être à toi...
Laetitia :
Oui... alors il y a deux choses, il y a le spectacle, mais la chose dont on n'a pas parler ce sont aussi les rencontres ; donc Marie-laure propose de rencontrer son public avant le spectacle, donc ça se passera aujourd'hui cet après midi entre 14h et 15h
Marie-Laure :
Laetitia :
Et demain entre 18 et 19h à la salle Guy Ropartz ; donc on peut préciser que ce sont des rencontres gratuites et donc peut-être tu peux expliquer un peu plus comment t'ai venu cette idée là ?
Marie-Laure :
En fait, derrière ce spectacle il y a tout une démarche, un long cheminement dont j'ai parlé tout à l'heure et puis c'est quelque chose que j'ai envie de partager puis ce trajet féminin à travers le clown, c'est une question quand même particulière et j'avais aussi envie de partager, et puis toutes les questions qui pourraient venir du public... voila. Moi j'ai fait aussi tout un trajet de recherche au niveau de la poésie... toutes les questions là, toutes les questions que vous avez envie de poser, venez, j'ai envie de pouvoir vous les... essayer d'y répondre quoi, c'est pas sûr, mais bon j'essayerai quoi !
Jonathan :
Au moins d'en discuter ! ?
Marie-Laure :
Jonathan :
Et pour les représentations ?
Laetitia :
Alors les représentations auront lieu le 28, 29 30 donc jeudi, vendredi et samedi à 20h30 à la salle Guy Ropartz ; donc il reste encore des places, venez nombreux ! Pour avoir des informations, donc on a un site Internet qui est w w w . avuedenez . fr donc "avuedenez" tout attaché...
Marie-Laure :
A v u e parce que c'est la vue du nez quoi... à la vue du nez dans le micro.
Laetitia :
...Et donc un numéro de téléphone pour avoir des renseignements le 06.69.12.83.25. Voila donc, tout ça de toute façon est sur Internet...
Olivier :
Donc les tarifs peut-être du spectacle ?
Laetitia :
Oui les tarifs du spectacle... donc tarif normal 10 euros et le tarif réduit pour étudiants chômeurs...
Olivier :
Oui pour... c'est très très large...
Laetitia :
Olivier :
6 euros avec une petite particularité à l'Office du tourisme qui descendent à 5.5 si on a le passeport ville je crois... quelque chose comme ça.
Jonathan :
D'accord très bien... merci beaucoup en tout cas tous les trois d'être venu
Marie-Laure – Olivier - Laetitia :
Jonathan :
Et puis j'espère plein de monde j'espère pour les 3 représentations...
Marie-Laure :
Jonathan :
...De Tous les matins qui chantent, bonne journée
Marie-Laure :
Merci, bonne journée aussi...
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